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Le Cyber-sexe ? Oh my Gode !
Avant toute chose, je le reconnais: ce jeu de mot dans le titre est naze.
Cyber-sexe, vous avez dit cyber-sexe ? L’avant, le ‘harder & faster’, le e-sexe, la théorie de la décuplation des bisexuels, la consécration mondiale des shemales, le contrôle de parental, les dangers et les avantages… Nous vivons ensemble l’aventure intergalactique du cybersexe qui a envahit le web il y a une décennie. Les sites porno, les chatroulettes et les annonces plan cul sont légions et même si vous ne les cherchez pas, eux vous trouveront.
Autrefois, j’imagine que les petits garçons trémoussaient face à une super-héroine en petite culotte dans une bande-dessinée en couleur mauve. Aujourd’hui, je peux vous trouver en trois clics une femme se faire triplement défoncer par voie classique, anale et orale. Avec le web, on a l’avantage de commander à la carte: black, gay, asian, mature, boobsy… En extra, vous améliorez même votre vocabulaire anglais! Il y a du bon dans le bon.
Mais sur la toile, il faut que ça aille vite: pas de temps pour des dialogues et encore moins des histoires. Le caméraman amateur choisit deux protagonistes. Ils baisent, peu importe si c’est bien ou mal filmé. On finit sur une éjaculation faciale et bingo, c’est dans la boite!
Sauf que sans histoire, ni dialogue, ni personnage, ni même relation entre les personnages, le caractère torride, moteur de l’excitation sexuelle, faiblit drastiquement. La course contre la montre peut s’avérer très apétissante à condition de ne pas devenir systématique. Dans le cyberporno, il ne reste finalement que le visuel et un peu d’audio.
Pour cette raison aussi, l’éjaculation faciale joue un rôle majeur dans le gonzo: l’épanouissement intellectuel par la sortie du sperme doit être explicite, et pas seulement suggérée. Bref, la recette est répétée inlassablement: on en prend d’autres et on recommence. Parfois, on parvient même aux frontières de l’ennui.
Dès lors, comment faire pour exciter les internautes? Facile: il suffit de pousser le visuel plus loin dans le hard! Le gonzo suit la règle « harder & faster. » Ainsi, on nous présente des vidéos de plus en plus trash et moi-même, je les cherche pour découvrir des trucs toujours plus dégoûtants.
Je pense qu’on a tous connu ce moment: on s’est bien branlé, on va s’essuyer et, retombant sur la vidéo qu’on matait, on est soudain dégouté de la scène. On ferme l’écran de l’ordi, presque fâché contre nous-même en se sentant un peu loser.
Je ne vais pas faire la morale sur les méfaits de la masturbation (qui sont, bien souvent, imbibés d’hypocrisie catholique) mais je vais pointer du doigt un seul fait: lorsque mes gonades regorgent de fertilité, le chasseur en moi demeure toujours éveillé comme un prédateur à l’affût. En gros, je drague bien mieux lorsque je ne me suis pas branlé. Paraît-il que c’est vrai pour tout le monde! Donc pensez-y vous qui cherchez la femmelle idéale : vous vider les couilles fait sûrement de vous un homme mais les garder pleines un peu fait aussi de vous un mâle.
Concernant mesdemoiselles, je ne sais que dire si ce n’est que chaque fois vous vous faites plaisir, vous me faites plaisir.
Un jour, tard le soir, quand j’étais seul chez moi à zapper la télé, je tombai sur un film érotique interdit au moins de 16 ans sur la chaîne N35. Et là, soudain… Le choc! Une histoire, des dialogues, des personnages aux caractères différents et le sommet: une intrigue. De plus, le film irradiait une torridité exceptionnelle: les formes des femmes étaient souvent suggérées. Plusieurs fois, on croyait obtenir enfin le privilège d’admirer cette délicieuse poitrine, mais alors, l’actrice décidait de nous faire patientier et ainsi bouillir un peu plus. Je vous conseille fortement de regarder le film « Pirates » avec Katsuni et Soya. Sa suite « Pirates II: Stagnetti’s Revenge », qui ne se résume pas du tout une simple parodie de « Pirates of Caribbean », est le film pornographique le plus cher de tous les temps! Ce chef d’oeuvre érotique se place exactement au milieu entre film pornographique et film d’aventure. Les actrices sont sublimes, les décors paradisiaques et l’histoire énivrante. Pour profiter d’un film aussi bien monté, je serais prêt à payer car ce n’est pas que du porno, c’est aussi du cinéma.
Le web a tué le cinéma X de qualité, en remplaçant le restaurant gastronomique par un fast food appelé gonzo. Pauvre cuisine française!
Autre phénomène très intéressant, internet a créé une nouvelle sexualité que certains appellent le e-sexe. Sûrement l’avons-nous tous pratiquer au moins une fois ou deux ou même bien plus dans l’un de ses lieux de rendez-vous: chatroulette, coco, pagay, skype… Dans le e-sexe, on ne fait pas vraiment (voire pas du tout) l’amour. Le premier contact se matérialise dans des ‘dial’ où on essaye de cataloguer rapidement tous ses fantasmes comme quand on fait une liste de course. En quelques minutes, on arrive à deux outcomes possibles: ‘bye’ (lorsque visiblement, le conjoint n’avait pas les même fantasmes sur les chèvres et les noix de coco) ou ‘cam?’ qui amène à l’étape supérieure du e-sexe.
Contrairement à ce que certains croient, sûrement un peu détournés de la réalité, on ne fait toujours pas l’amour mais on présente un show sexy (plus ou moins selon les gens…) à son partenaire: la webcam devient le pénis de notre désir et l’écran le vagin de nos fantasmes (ce qui ne veut rien dire). L’avantage quand on procède ainsi, c’est qu’on se sent souvent très très cons. De plus, on connaît les risques: quelqu’un d’assez connaisseur en informatique peut capturer dans un film ce que vous lui montrez à la webcam et vous faire très efficacement chanter avec. Plusieurs cas ont déjà été déclarés à la police… Donc méfiez-vous la prochaine fois que vous montrez votre visage, votre bite et vos fesses à une fille que vous ne connaissez pas. D’ailleurs, éclairez définitivement un autre point pour tous les hommes hétéros: une fille que vous ne voyez pas mais qui vous écrit de manière très chaudasse… n’est pas une fille (environ 97% des cas).
Ce qui amène à ma petite théorie: le e-sexe va augmenter le nombre d’hommes bisexuels. Tout d’abord, un homme qui découvre cette nouvelle source de e-plaisir (oui, ça marche avec plein de mots!) va être déçu parce qu’il se rendra compte qu’ils ne parlent pas à des filles, mais à des hommes. Pour s’amuser (et dans sa tête, cela lui semblera clair qu’il n’y a rien de sérieux à tout ça), il va lui aussi se faire passer pour une fille et trouver ça excitant au début, comme un jeu. Puis, petit à petit, le personnage qu’il croit jouer et sa propre personne vont se rapprocher: il pensera que, finalement, peut-être que ce n’est pas si mal de se faire prendre comme une fille. Ajoutez à cela quelques fantasmes sur des transexuelles , elles aussi chouchous du web, qui nourrit son début de désir de pénis chauds et hop! Ca vous fait des chocapics (vous m’avez compris). Je tiens à préciser que cette étude est basée sur de très nombreuses données statistiques et anthropomorphiques récoltées au fil des quinze derniers millénaires.
Sans entrer dans des débats identitaires qu’on laissera à Amazon Eve et Christine Boutin, parlons (je ne vous cache pas que c’est surtout moi qui vais parler) brièvement des tranny. Leur histoire est fondamentalement liée à deux projections du XXIème siècle en incroyable expansion: la chirurgie esthétique et le web. Si autrefois, seules quelques apparitions leurs étaient accordées dans des BDs érotiques osées, la médiatisation consécrative et la popularité provocatrice des succubes du 3ième sexe ont clairement éclaté grâce aux sites porno. Le web a même fait découvrir au grand soleil un genre aussi révolutionnaire que la shemale: le hefemale. Le 4ème sexe?
Bien sûr, les grandes victimes des sites pornographiques sont les personnages âgées… euh, pardon, les enfants! Et par association, ses grands enemis sont les parents. Premièrement, si vous avez moins de vingt ans aujourd’hui, vous avez à coup sûr juré mensonge sur votre honneur plusieurs fois… et un seul clic’! Eh oui, le fameux « j’accepte » à l’entrée des sites… Mais je l’avoue haut et fort: il ne m’a jamais ému! Ils auraient pu écrire que je jurais sur mon honneur de vendre mon corps à un businessman vicieux, j’aurais aussi spontanément cliqué sur « j’accepte »! Cet avertissement devrait incarnerun cerbère qui défend les Enfers? A mes yeux, c’était une invitation des plus excitantes au paradis: non seulement j’allais mater des filles nues, mais j’allais en plus assouvir ma soif de rebellion contre le gouvernement (oui, j’étais un vrai révolutionnaire quand j’étais petit, craint du président et recherché par le GIGN). Ainsi, certains adultes ont crié haut et fort avoir découvert la solution idéale: le contrôle parental.
Si vous êtes père ou mère (et même si vous n’avez pas le malheur de l’être), laissez-moi vous raconter une histoire intéressante. Quand j’avais moins de seize ans, la plupart de mes amis avait des contrôles parentaux sur leur PC et tous autant que je les comptais savaient les détourner afin de profiter des vidéos les plus cochonnes, dans le dos de leur parents. Le contrôle parental porte mal son nom: il amène directement à la liberté anti-parentale. L’enfant se met au défi de le détourner pour se prouver qu’il est plus malin que ses parents et ainsi, il fréquentera d’une manière ou d’une autre ces sites.
De mon côté, mes parents ne m’ont jamais imposé ce pseudo-bouclier défaillant car ils savaient que j’étais meilleur qu’eux en informatique (comme je sais aujoud’hui que mon petit cousin est meilleur que moi). Ils m’ont parlé de ces sites en me prévenant clairement de ce qu’il s’y trouvait et pourquoi ils représentaient un danger. Evidemment, j’y suis quand même allé (et j’y allais déjà) mais je n’oubliais jamais de ne pas m’y aventurer trop loin car je savais que mes parents me faisaient confiance et cela me rendait plus responsable. Voici donc mon verdict: privilégiez le dialogue au contrôle (j’ai eu 0 enfant dans ma vie, jusqu’à maintenant, donc je sais de quoi je parle quand je fais la leçon au parents).
Alors, il critique, il critique… Mr Nichts, quel râleur! Non, ne retenez pas que le négatif dans mes propos ! Récapitulons. Je trouve que le web nous a fait perdre la magie de l’imagination ainsi que les films érotiques de qualité. J’ai aussi dit que le e-sexe augmenterait le nombre de bi. Est-ce plus mal ainsi ? Je crois tout le contraire! Le danger reste bien sûr la portée de ces sites au enfants qu’il faut atténuer dans bonne entente. Enfin, le meilleur du cyber-sexe, selon moi, restent les sites de bonne humeur comme xstory ou revebebe.
MERCI de m’avoir lu jusqu’ici! :D
Si c’est le cas, clairement, soit vous êtes un héros, soit vous vous demandiez vraiment quel niveau de connerie je réussirai à atteindre (j’espère ne pas vous avoir déçu).
* Pour les plus curieux, je vous conseille vraiment de suivre le blog de Angell Summers (http://angell-summers.over-blog.com). Très intéressante, cette actrice française écrit souvent des articles passionants et sincères qui nous font découvrir plus en détail le milieu du porno. Puis, bon… elle est plutôt jolie. ^^
* De la même manière, le blog de Katsuni (http://blogs.lesinrocks.com/katsuni/), bien que moins intimiste évidemment, apporte sa petite richesse et sa petite touche d’humour dans ce monde pas toujours rose.
* Je vous invite finalement à visiter le super site d'histoires romantiques Xstory (http://www.xstory-fr.com) où vous trouverez de nombreux de nombreux écrits roses et un forum fort sympathique! Vous ne serez pas déçus.
Votre dévoué serviteur,
Mr. Nichts